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06 May

L'Enfant des Vents - Récit

Publié par lavieenabondance  - Catégories :  #La Plume

P1030651Je cherche un éditeur ! (Oeuvre protégée)
  "L'Enfant des vents"
Résumé

J’ai rencontré
un homme au « don d’émerveillement », au cœur d’enfant. C’est lorsqu’il a connu l’épreuve de la rue que nous sommes devenu ami. Aidé de la providence, il m’a poussé à lui tendre la main ou peut être est-ce lui qui m’a tendu la sienne. La foi et la charité, forme un amour qui déborde du cœur et vous pousse à agir. C’est un chemin révolutionnaire, une porte, un nouveau regard, un soleil sur ma vie, une clef à partager. Sa rencontre m’a permit de participer à la création d’une association pour les personnes sans abri. Les souffrances croisées, les remises en question, petit à petit, bouleversent votre vie jusqu’à la rendre un peu plus féconde, vivifiée. Une larme et un sourire ont été déposés dans ma vie par un « enfant des vents » : notre rencontre ressemble à un poème sonnant l’air du changement. Ce temps passé ensemble fut une transformation intérieure, spirituelle et humaine pour réapprendre l’essentiel ; c’est un réveil, un appel à accueillir un nouvel esprit qui nous entraîne vers les hauteurs…
Alors tendez le cœur et l’âme ; puissiez vous lire entre les lignes
et puiser de notre rencontre un peu de bonheur et d’espérance.

     "Après neuf mois à errer parmi les derniers des derniers de notre société, les rejetés et les exclus, tel un sans domicile, un petit homme plus grand que moi, et son âme radieuse, ont frappé à ma porte. J’ai croisé un inconnu et ai été enseigné par un ami. Puisse cette petite rencontre, se cachant derrière des mots et des personnages et donnant lieu à des réflexions sur la pauvreté, en être une aussi pour vous et qu’elle vous touche au cœur. Moi qui ai peu de mémoire, je vous en remets une parcelle qui m’est infiniment précieuse. Voici, caché derrière les plus démunis ou derrière ceux qui n’ont ni port ni attache : « un enfant des vents » ; quelqu’un qui nous rappelle que nous sommes fait pour les hauteurs..."

  "Combien de fois l’ai-je croisé avant de lui parler, de l’inviter ?

Trop de fois. Tout le monde craint tout le monde, la peur est la plaie du siècle, elle nous ankylose et fait fuir jusqu’à notre capital réflexion sur la douleur humaine, jusqu’à toute générosité.

Ce fut d’abord une pièce par-ci, m’échappant par-là, puis un bonjour. Le hasard voulait qu’il porta le même prénom que moi ou plus humblement, puisqu’il était plus âgé que moi, que je portais le même que lui : Didier. On dit des Didier : « Ils sont francs et têtus. Peu agressifs, ils ne se laissent cependant pas faire. Leur gentillesse et leur douceur naturelles ne les empêchent pas de "mordre" s'ils doivent se défendre. Ce sont des amoureux de la nature et des choses simples. Ils détestent les complications. Travailleurs, honnêtes, timides et discrets, ils n'ont que peu d'amis, mais sont très fidèles » Etymologiquement, Didier veut dire Désiré, attendu (latin). Je crois justement que Didier ne se sentait pas, ou pas assez, « désiré ». Si l’amour peut construire, son manque peut détruire. Cette définition de ce prénom lui va bien : discret, simple et profond..."

  « Mon frère » :

« Sur un sentier raide et pierreux j’ai rencontré une petite fille qui portait sur le dos son jeune frère. « Mon enfant, lui ai-je dit, tu portes un lourd fardeau. » Elle me regarde et dit : « Ce n’est pas un fardeau, monsieur, c’est mon frère. » Je restais interdit. Le mot de cette enfant courageuse s’est gravé dans mon cœur. Et quand la peine des hommes m’accable et que tout le courage me quitte, le mot de l’enfant me rappelle : Ce n’est pas un fardeau que tu portes c’est ton frère… » A.C.A.T. (pour l’abolition de la torture)"
 
"Les pauvres portent, en plus de leurs propres états, le poids de l’égoïsme de leurs contemporains : le mien, le nôtre.. Les pauvres portent, en plus de leurs propres états, le poids de l’égoïsme de leurs contemporains : le mien, le nôtre."
 
« Les enfants des vents » croient que la providence est l’amour de Dieu en action. Aussi, ce petit frère des pauvres, au milieu de ses solitudes et souffrances, ne se laissait pas abattre mais remettait son destin, l’issue de son errance et tous ses espoirs, entre les mains du bon Dieu… « Le vent souffle où il veut : tu entends le bruit qu’il fait, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né du souffle de l’Esprit. » (Jésus dans l’Evangile de Saint Jean, ch 3 verset 8)"
  "Ces êtres sont parfois matériellement pauvres comme Saint François ; parfois riche mais détachés de tout et serviteurs de tous. Tous ont un cœur de pauvre et vivent, tels des soleils ; ce sont des enfants des vents, enfants de la providence qui éclairent le monde d’un amour réellement libre, car réellement au service du prochain. Ils ne jugent plus, ils aiment.. Ces êtres sont parfois matériellement pauvres comme Saint François ; parfois riche mais détachés de tout et serviteurs de tous. Tous ont un cœur de pauvre et vivent, tels des soleils ; ce sont des enfants des vents, enfants de la providence qui éclairent le monde d’un amour réellement libre, car réellement au service du prochain. Ils ne jugent plus, ils aiment..."
 
   Annabella, quand je vois la nuit
S’étendre dans les rues de Paris,
Les trottoirs souillés
Me rappellent ton visage,
Empreint d’une insouciante gaieté
Contraste, il me reste ton image.
Assise sur une bouche d’air de métro,
Libre comme l’air, plus pauvre que le monde est faux.

     Nous, on passait par là, à deux,
Pleurant sur les tristes déboires, parlant à ceux
Voulant nous confier leurs histoires.
Et c’est bien plus que tu m’as confié...
 
Tu m’as dit de cet accent
Qui en dit long sur ton tourment:
“ J’me suis fait baiser, mon pote c’était un ancien mac.
Je sors de chez le médecin, et là, tu vois, j’ai le SIDA,
L’autre con me l’a refilé !
J’pourrai plus avoir d’enfant, j’ pourrai plus avoir d’enfant...
   
"Le souvenir qui suit est celui-ci : je me revois assis par terre, pleurant calmement, la lettre de l’annonce de son décès dans les mains. Il était « monté au ciel » le 27 mars 1999 à l’hôpital de Saint-Lô dans sa 32ème année. Mille souvenirs s’entrecroisaient en moi… ils étaient tous transcendés par sa joie de vivre. Nous avions tant ri ensemble..."

"J’aimerais tant être à la hauteur de ces réflexions et que ma rencontre avec cet enfant des vents, ces frères et sœurs de souffrance m’aide à en aider d’autres aujourd’hui ainsi qu’à devenir meilleur. Mais je ne suis que moi et je connais mes pauvretés, mes manques. Cependant il me faut me mettre en chemin ; ne pas baisser les bras et avancer. Leurs souffrances, leurs morts, leurs histoires pourront alors porter du fruit. Plus je côtoie les souffrants et la souffrance du monde, ma pauvreté intérieur, celles de tous et plus je prie, plus je pense que tout est une histoire d’amour….à construire ensemble. Lorsque nous quitterons cette vie, aurons nous apporté notre pierre à un monde meilleur ? Quel souvenir laisserons-nous ? "
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